Les investissements de Terval reflètent l’évolution des marchés

Stockage Charbon Terval

La société Terval sa, basée dans le port intérieur belge de Liège et spécialisée dans le négoce de charbon, a enregistré une baisse de 15% des volumes en 2019.

Elle attribue cette baisse à la grave sécheresse de 2019, qui a eu une influence négative sur ses activités. En effet, les séchoirs de luzerne, utilisée pour l’alimentation animale, et les déshydrateurs de betteraves à sucre, en raison de la sécheresse, ont consommé moins de charbon que prévu.
« De plus, » note Yannick Detilloux, porte-parole du terminal, « les gouvernements d’Europe occidentale continuent de renforcer leur politique, ce qui tend à forcer l’industrie à changer sa façon de penser ».
Pour 2020, les conditions générales de trafic restent similaires à celles de 2019, et le terminal charbonnier prévoit de terminer l’année avec des niveaux de trafic similaires à ceux de l’année dernière. Cependant, de nouveaux facteurs influencent l’activité. À la fin de l’année dernière, par exemple, les prix du gaz ont diminué par rapport à ceux du charbon. Certains utilisateurs finaux qui ont pu passer partiellement ou totalement à la consommation de gaz. Néanmoins, au cours des deux derniers mois, cette tendance semble s’inverser.
« La bonne nouvelle est que la nouvelle station de chargement des trains que nous avons développée l’année dernière a été inaugurée au début du mois de janvier », explique M. Detilloux. « Depuis lors, nous avons chargé un train toutes les deux semaines avec du charbon pour l’industrie chimique, ce qui représente actuellement une activité de 60 000 tonnes par an ».
Interrogé sur l’impact possible de la pandémie de Covid-19, il affirme que celle-ci n’a pas eu une grande influence sur l’activité. Si les usines de certains clients ont effectivement fermé au début de la pandémie, celle-ci a surtout touché le secteur métallurgique.
« Comme notre exposition à ce secteur est assez limitée, cela n’a pas eu d’impact important sur nos ventes », dit-il.
Toutefois, aucune aide financière n’a été accordée par les autorités portuaires pour la manutention du vrac sec dans le port.
M. Detilloux souligne que Terval essaie de réduire sa dépendance au charbon. L’année dernière, il a commencé à décharger, stocker et recharger des pellets de bois. Le terminal dispose maintenant de deux hangars de stockage dédiés qui peuvent accueillir un total de 5 000 tonnes de granulés de bois chacun.
« Nous essayons d’orienter notre stratégie de développement dans cette direction », déclare M. Detilloux.
Outre le charbon et la biomasse, Terval traite également depuis quelques années différents sous-produits pour l’industrie du ciment : oxydes de fer, sulfates de calcium et support d’alumine. Ces unités commerciales génèrent actuellement une activité d’environ 120 000 tonnes, ce qui représente une augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière.
En termes d’investissement, outre la nouvelle gare de chargement ferroviaire de Terval, Terval a également eu l’occasion d’étendre son site de production en acquérant de nouvelles zones de stockage, couvertes et non couvertes, pour le développement futur de ses activités. Cela a permis de porter la surface de la cour à 150 000 mètres carrés et de fournir un stockage couvert supplémentaire de 25 000 mètres carrés.
« Nous étudions actuellement l’acquisition d’une installation de séchage en vrac. L’année dernière, nous avons commencé à travailler pour une nouvelle entreprise, qui a besoin d’amendes anthracite. Pour cela, les fines d’anthracite doivent être séchées à moins de 3% d’humidité ».
Quant à la taille des navires, les plus grands qui arrivent à Rotterdam pour le compte de Terval sont des vraquiers Capesize ou Panamax qui font venir du charbon importé d’Afrique du Sud. Le choix de la taille des navires déployés ne dépend pas seulement des taux de fret du marché, mais aussi des besoins propres de Terval. Cette année, par exemple, en juillet, une cargaison de 80 000 tonnes de charbon a été importée par un navire Panamax ; en octobre, une cargaison encore plus importante de 160 000 tonnes de charbon arrivera par un navire Capesize.
Interrogé sur l’efficacité globale de Liège, M. Detilloux affirme que le port intérieur se porte plutôt bien.
« Le port de Liège », dit-il, « était un acteur majeur à l’époque de l’apogée de l’industrie sidérurgique européenne. Il se classe maintenant au deuxième rang des ports intérieurs européens après Duisbourg ».
Le terminal où opère Terval se porte bien grâce à la bonne coopération entre Terval et ses manutentionnaires. Le terminal charbonnier peut charger jusqu’à 6 000 tonnes par jour et décharger jusqu’à 12 000 tonnes de vrac sec par jour.

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